Partie 1 : Travail avec les identités fragmentées des survivants de traumatismes
L’aliénation de soi est une stratégie de survie adoptée par les enfants exposés à des parentalités abusives ou dysfonctionnelles. Elle permet à un enfant de maintenir son attachement à son soignant en se décrivant comme « mauvais » ou « indésirable », afin de continuer à percevoir son soignant comme « bon ». Cet échec profond de l’acceptation de soi entraîne une honte, un dégoût de soi, des difficultés à s’auto-apaiser et des relations compliquées avec les autres, ce qui peut être durable toute la vie. Pour surmonter cela, la thérapie doit se concentrer sur la capacité du client à utiliser l’observation consciente. Dans cette session , vous explorerez l’utilisation de la théorie de la dissociation structurelle, de la psychothérapie sensorimotrice et des systèmes familiaux internes pour découvrir le pouvoir thérapeutique de favoriser des attachements internes sécurisés avec les parties les plus profondément rejetées du client.
Partie 2 : Attachement traumatique et co-régulation : la neurobiologie de la relation
L’échec de l’attachement est inévitable dans un contexte de peur. Cela peut avoir un impact durable sur toutes les relations futures. La proximité est souvent redoutée plutôt que perçue comme un refuge de sécurité. Cette session aborde l’impact de l’attachement traumatique sur la régulation affective et la manière de travailler avec l’héritage somatique de l’attachement. Une compréhension neurobiologique des effets du traumatisme sur l’attachement vous sera présentée, ainsi que l’utilisation de la co-régulation plutôt que de l’interprétation pour aider les clients à tolérer le stress émotionnel et autonome grâce à des interventions issues des recherches en neurosciences et en attachement, tirées de la psychothérapie sensorimotrice, une thérapie centrée sur le corps pour le traitement des traumatismes.
Partie 3 : Faire de la psychothérapie virtuelle une expérience relationnelle
Tout le monde a été affecté par le climat de peur et d’isolement engendré par l’épidémie de COVID. Les thérapeutes ont dû faire face aux défis pratiques et émotionnels créés par cette situation, mais à distance, et aujourd’hui encore, la psychothérapie virtuelle est utilisée plus qu’avant la pandémie. La psychothérapie virtuelle peut être stressante pour le thérapeute et le client. Sans la connexion que les clients et les thérapeutes considèrent comme le cœur et l’âme de la psychothérapie, les séances virtuelles peuvent sembler distantes et impersonnelles. De plus, de nombreux clients ont des antécédents de maltraitance, d’attachement échoué, de négligence et de confiance rompue, ce qui peut accroître leur sensibilité à la distance et à l’abandon. Cela peut engendrer des sentiments d’impuissance et de culpabilité pour le thérapeute, mais la thérapie virtuelle ne doit pas nécessairement être impersonnelle !
Cette session sera divisée en 3 sections :
Section 1 : Introduit une perspective différente de celle généralement adoptée par la plupart des clients et des thérapeutes, selon laquelle une connexion nécessite un contact en personne. Vous serez initié au concept de constance des objets, qui nous permet d’internaliser ceux qui nous sont les plus proches et de leur faire confiance à distance.
Section 2 : Portera sur l’utilisation de la psychothérapie pour aider les clients confrontés à une menace traumatique présente dans le contexte de la pandémie, plutôt que d’utiliser la psychothérapie pour surmonter des expériences traumatiques passées.
Section 3 : Aborde la manière dont la psychothérapie virtuelle exige que le thérapeute soit plus présent, expressif, chaleureux et connecté que jamais. Les communications non verbales subtiles utilisées dans la thérapie en face-à-face ne sont pas perçues virtuellement. Vous apprendrez à utiliser les niveaux d’énergie, la respiration, les gestes et l’engagement social pour créer un sentiment de connexion par internet.
Partie 4 : Guérir les traumatismes : un modèle de thérapie brève pour le traitement des traumatismes
Cette partie sera disponible le 02/02/2025
La recherche en neurosciences a montré que le traumatisme laisse un « héritage vivant ». Même longtemps après l’événement traumatique, la réponse de survie reste facilement réactivée, évoquant des souvenirs émotionnels et corporels. Parfois, le traitement stimule ces symptômes, ce qui peut prolonger les effets du traitement, en particulier chez les patients suicidaires et auto-destructeurs. Cela peut amener le thérapeute à se sentir frustré par ses compétences. Les nouveaux traitements informés neurobiologiquement offrent une approche où les effets du traumatisme sont traités plutôt que les événements qui l’ont causé. Cela montre aux thérapeutes l’utilité même d’un paradigme de thérapie brève.
Partie 5 : Travailler avec les parties en thérapie : Différentes approches pour développer des relations saines avec les parties de soi
Cette partie sera disponible le 02/06/2025
Dans cette partie Janina Fisher aborde la construction de liens d’attachement internes et le dépassement de l’aliénation de soi. Un enfant ayant un soignant abusif développera un sens fragmenté de lui-même et se rejettera en tant que « mauvais » ou « indigne d’amour ». Le traitement de stabilisation informé par le traumatisme (TIST) se concentre sur la cultivation de la conscience attentive du client vis-à-vis de son soi fragmenté et de ses expériences rejetées.